Régulièrement controversée, souvent clouée au pilori parce que jugée
stigmatisante et discriminante pour de nombreuses personnes, la
méthode de calcul de l’IMC se heurte depuis de nombreuses années aux
questions de représentations sociales en matière de corpulence,
notamment pour différencier la masse grasse de la masse
musculaire3. Toutefois, eu égard à la complexité de la
méthode de calcul de l’IRC, les auteurs de l’enquête scientifique
publiée dans Obesity soulignent la nécessité d’études approfondies
autour de l’IRC et recommandent, pour l’instant, d'associer les deux
méthodes de calcul pour évaluer, au mieux, la santé physique des individus.
La remise en cause de l’IMC n’est pas nouvelle. Au printemps 2024,
des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
ont expliqué que l'IMC « aussi pratique qu’il soit » présente « des
limites comme son incapacité à différencier la masse musculaire de
la masse graisseuse »4.
Estimant qu’il est
« développé à partir d’une population type, d’adultes d’âge moyen
en bonne santé », les chercheurs ont conclu que « l’IMC est peu
adapté à l’analyse de profils éloignés de la norme ». Pour illustrer
son propos, le CNRS a pointé notamment les cas spécifiques des
enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes ou encore des
sportifs de haut niveau.